Le Silmarillion
La plupart des illustrations de Tolkien pour Le Silmarillion datent de la période 1927-1928. Ce fut pour lui une période créative fertile où une grande partie de son imagination se consacra à son Légendaire primitif. À partir des années 1930, Le Hobbit et Le Seigneur des Anneaux ont consommé une grande partie de ses énergies créatives et par la suite, il n’a jamais été en mesure de retrouver l’esprit de ces premières années. Il a laissé Le Silmarillion inachevé à sa mort.
« Les rivages de Faërie », 10 mai 1915. Ceci est la première illustration de son monde secondaire, peinte alors qu’il était étudiant à Oxford. Elle montre la cité des Elfes à Valinor, entourée des Deux Arbres qui portent la lumière du soleil et de la lune.
« Nargothrond », juillet 1928. Un dessin des portes fortifiées qui mènent à la forteresse souterraine des Elfes Noldorin en Beleriand. Des années plus tard, les Elfes construisirent un pont de pierre par-dessus la rivière, ce qui amena, à terme, la chute de leur royaume.
« Tanaqui », 1915. Ce tableau de la cité des Elfes à Valinor est tiré du Livre d’Ishness ; un carnet de croquis commencé par Tolkien alors qu’il était à l’université. Les couleurs vives et le style surréaliste furent utilisés plus tard par Tolkien dans ses illustrations du pôle nord par le « Père Noël ».
« Halls de Manwe en haut des Montagnes du Monde, surplombant Faërie », juillet 1928. Le plus haut sommet, Taniquetil, est tellement haut qu’il semble atteindre le soleil et la lune dans l’atmosphère supérieure, où il est couronné d’étoiles.
« Glórund part à la recherche de Túrin », septembre 1927. Les yeux fascinants du dragon sans ailes, Glórund, fixent directement le spectateur, tandis qu’il rampe, de façon troublante, à travers les limites du tableau.
« Mithrim », années 1920. Le beau paysage pastel du Lac Mithrim dans le pays d’Hithlum est encore plus mis en valeur par l’ajout d’une saisissante bordure décorative en noir et blanc.
Initialement intitulé, « Beleg découvre Flinding à Taur-na-Fúin », juillet 1928, ce tableau illustre une scène du Conte de Túrin. Bien plus tard, Tolkien lui donna le titre de « Forêt de Fangorn » et l’utilisa comme illustration pour Le Seigneur des Anneaux, avec les Elfes Beleg et Flinding devenant probablement les hobbits Merry et Pippin.
« Le Val du Sirion en regardant vers Dor-na-Fauglith, avec Eryd Lúmin (les Montagnes Ombreuses) sur la gauche et les Limites de Taur-na-Fuin sur la droite », juillet 1928. Une tour se dresse seule sur l’île escarpée au milieu du fleuve Sirion, faisant face à la puissance de Thangorodrim au loin surmontée de sa fumée noire puante.
« Les Collines du Matin », novembre 1969. Le terme « Ambaróna » peut être lu en haut à gauche et est aussi écrit en lettres elfiques sur le côté gauche. Il se traduit par « soulèvement » ou « lever de soleil ».
L’un des blasons créés pour l’héroïne de Tolkien, Lúthien Tinuviel, l’elfe princesse immortelle qui fut la première à épouser un homme mortel. Il date des années 1960.
Le blason d’Eärendil, qui comporte un Silmaril représenté comme une étoile scintillante, années 1960. Ceci est l’un des blasons héraldiques que Tolkien créa pour les Elfes comme les Hommes.