Pour Enfants
Tolkien a eu quatre enfants et tout au long de leur enfance, il les a divertis en inventant des histoires. Il a écrit certaines de ces histoires et les a illustrées. Le Hobbit en est l’exemple le plus célèbre mais il a aussi écrit une magnifique série de lettres illustrées du Père Noël, l’histoire du chien enchanté, Roverandom, et les aventures légèrement surréalistes de Monsieur Merveille.
« Du Père Noël : Moi [et] Ma Maison ». En décembre 1920, l’aîné de Tolkien âgé de trois ans, John, demanda qui était le Père Noël et où il vivait. Une réponse vint sous la forme d’une lettre et d’une illustration par le « Père Noël », ce qui lança une tradition familiale qui allait durer vingt-trois ans.
Michael, âgé de quatre ans, a reçu sa propre lettre du Père Noël en 1924. L’enveloppe portait un timbre-poste spécial du Pôle Nord, montrant les aurores boréales et le « vrai » Pôle Nord.
Au fil des années, les enfants en ont appris davantage sur le Père Noël et ses aides, en particulier l’Ours du Pôle Nord, qui était vilain, maladroit et parfois grossier. Ses escapades se terminaient généralement par un désastre et devaient provoquer beaucoup d’amusement chez les enfants de Tolkien.
En 1926, l’Ours du Pôle Nord (OPN en abrégé) a déclenché toutes les aurores boréales pour deux ans en une seule énorme explosion. Sous l’illustration du Père Noël se trouve un croquis par l’OPN du renne prenant peur et des cadeaux tombant du traîneau.
L’année suivante en 1927, une illustration insolite arriva : une peinture blanche glacée sur fond noir. La constellation de la Grande Ourse (Ursa Major) est visible dans le ciel ; indiquant peut-être un intérêt croissant pour l’astronomie chez les enfants de Tolkien.
Cette série de trois dessins raconte sa propre histoire : le Père Noël travaillant dur dans son bureau, l’Ours Polaire ouvrant une fenêtre pour prendre l’air avec des conséquences désastreuses, et le feu de joie festif accompagné de feux d’artifice, organisé chaque année le lendemain de Noël.
En 1931, l’Ours du Pôle Nord (dont le vrai nom était Karhu) a dessiné deux images pour les enfants : un autoportrait et le soleil se levant entre les montagnes. Son écriture est anguleuse, ressemblant à des runes, car il avait du mal à tenir un stylo avec ses pattes.
« esquisse rapide de l’accident de pétard », 1931. Ces deux dessins faits à la hâte montrent encore un autre « accident » au Pôle Nord, avec en-dessous une scène plus domestique du Père Noël faisant de la pâtisserie.
Au fur et à mesure que les quatre enfants de Tolkien grandissaient, les lettres commencèrent à raconter des aventures plus palpitantes au Pôle Nord. En 1932, des gobelins apparurent et durent être chassés des grottes par l’OPN assisté des Gnomes Rouges de Norvège.
Ces dessins rupestres, envoyés en 1932, ont été découverts par l’Ours du Pôle Nord sous le pôle Nord. Parmi les créatures reconnaissables, telles que le mammouth laineux, le renne et le bison, se trouvent de mystérieuses figures humaines avec des têtes aux formes étranges — certaines ayant des antennes qui poussent.
Cette peinture de la terre vue de l’espace a probablement été dessinée en 1932. Le monogramme « NC » (pour « Nicholas Christmas ») est visible en bas à droite, ce qui signifie « Nicolas Noël ». Ici, Tolkien associe le Père Noël à Saint Nicolas, son précurseur chrétien.
Cette série d’images colorées montre une partie d’une formidable bataille qui eut lieu au Pôle Nord en 1933. Alors que des gobelins envahissaient la réserve dans l’espoir de voler des cadeaux, d’autres se sont glissés dans la chambre du Père Noël, apparemment déterminés à mettre le feu à son lit.
En 1936, alors que l’Ours du Pôle Nord prenait un bain tranquille et rêvait de chasser les phoques, il laissa les robinets ouverts et inonda accidentellement les entrepôts en dessous.
« Un journal de 1936 et 1937 par Ilbereth ». De nouveaux personnages apparaissaient dans les lettres du Père Noël au fil des années. En 1936, l’Elfe Ilbereth fut présenté comme le secrétaire du Père Noël. Son journal illustré donne un aperçu de la vie du Pôle Nord tout au long de l’année.
En 1940, seule la cadette, Priscilla, attendait avec impatience la lettre du Père Noël. Elle contenait de tristes références à la Seconde Guerre mondiale (y compris le rationnement, les évacués et les bombes) mais l’image soulignait l’esprit d’amitié et de coopération internationale manifesté par les pingouins qui nagèrent depuis le Pôle Sud pour aider le Père Noël.
« Alors au virage suivant, il tourna brusquement à droite et fonça tout droit dans Monsieur Lejour, qui sortait de son jardin avec une brouette pleine de choux. » Une illustration de Monsieur Merveille, un livre d’images écrit pour ses enfants, probablement au début des années 1930.
« c’était bien son village qu’il apercevait tout en bas, et sa propre maison, au loin, sur une autre colline. » Monsieur Merveille est le seul livre d’images que Tolkien produisit. Il l’écrivit probablement dans les années 1930 mais il ne fut publié qu’en 1982.
« La maison où ont commencé les aventures de Rover comme jouet », septembre 1927, une illustration pour Roverandom. Tolkien inventa cette histoire pour ses jeunes fils pendant des vacances en famille à Filey en 1925. Il peignit cette scène idyllique deux années plus tard pour son plus jeune fils, Christopher.
« Paysage lunaire », 1925, une des illustrations de Tolkien pour Roverandom. Le titre est écrit en valmarique, un alphabet inventé par Tolkien.
« Le Dragon Blanc poursuit Roverandom et Lunechien ». Cette illustration fut dessinée pour son fils aîné John en 1927. Elle ressemble aux dessins plus tardifs de Smaug qui survole la Montagne Solitaire que Tolkien dessina pour Le Hobbit dans les années 1930.
« Les jardins du palais du Roi des Flots dans le conte Roverandom », septembre 1927. Cette scène sous-marine illustre les aventures de Rover au royaume du Roi des Flots alors qu’il cherche à se soustraire à son ensorcellement et reprendre sa vraie forme.